
Quand ses longs cheveux ruisselants eurent couvert le pont souillé,
Elle s’étira, tout en langueur, en soupirant comme une amante.
Les rivières se cristallisèrent, suspendues à ses reins mouillés,
Et la nuit tressaillit de peur face à ses écailles éclatante.s
Elle étendit ses deux poignets vers la pleine Lune enivrée,
La gorge offerte aux marées folles et les seins dressés aux étoiles.
Le vent lui fit frémir la peau, la vague l’ourla d’un secret,
Comme une nef qui se dévoile en hissant sa plus grande voile.
Puis elle chanta sans pudeur, la bouche rouge incandescent,
Un chant qui fit trembler les terres, les ports et les quais d’allégresse.
Et moi, pauvre chasseur d’hier, je n’étais qu’un adolescent
Saisi de vertiges amers mais mordu par tant de caresses.
Texte d’Alysée Rose et Tableau de Monika Luniak sur https:www.artmajeur.commonika-luniak .
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