L’homme-poisson à la baguette

L’homme-poisson à la baguette

En renversant enfin les rôles de la sirène et du pêcheur,
L’homme triton conserve sa queue mais sa tête sent trop le poisson.
Quand il passe à la casserole par une pécheresse à l’air bêcheur
L’organe en question bien visqueux convient aux arts bien polissons.

Les musiciennes à la baguette lui font l’amour à la musique ;
Les majorettes et leur bâton, s’envoient en l’air et puis s’en vont ;
Les femmes cougars en goguette ont un effet euthanasique
S’il ne s’en va pas à tâtons, il finit en boite à savon.

Ses nageoires battent en cadence et son vit gluant se redresse ;
La sirène lui mord les tétons pendant qu’il jouit à pleine bouche.
Les majorettes au cul tendance lui font tourner la queue sans cesse
Et la baguette bat du plomb quand l’orgasme éclabousse et touche.

Mais au moment d’atteindre l’Olympe, il glisse et se fait harponner ;
La morue grasse du quartier le frit alors comme il se doit.
Le triton qui bande haut et grimpe ne sera plus qu’un plat fumé ;
Un homme-poisson pané d’ivresse, servi chaud, à lécher des doigts.

Illustration de Moebius.

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