
Bien souvent gagner le gros lot apporte une foule d’ennuis
Aussi bien parmi la famille que ses amis pour son bien-être !
C’est comme agiter un grelot auprès de sa femme la nuit
Quand on rentre avec une fille que l’on prétend ne pas connaître.
De même quand Martin Pêcheur ramène le fruit de sa pêche
Une sirène dans ses bras apparemment tout amoureuse.
Je me demande par quel air bêcheur va-t-il apporter sa pimbêche
En disant « Abracadabra ! Voilà une pêche miraculeuse ! »
Le chat s’enfuit… bon débarras ! Les femmes se méfient… tout va bien !
Le garçon pose la question : « C’est pour manger ou pour jouer ? »
Le père a semé l’embarras – c’est le paradoxe amphibien –
Reste à mourir d’indigestion ou avec l’épouse et son fouet !
Et si demain la mer jalouse réclamait sa belle captive,
Le marin rendrait la sirène contre une sardine ou un hareng.
Mais l’épouse, plutôt tarlouze, lui dirait d’une voix affective :
« La prochaine fois, pour ta p’tit reine, choisis un trésor bien plus grand ! »
Tableau d’Andrey Boris.
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