
La princesse des conques ferme son labyrinthe
Par une porte étroite en forme de spirale.
Elle défie quiconque d’en retrouver l’empreinte
D’une manière adroite dans l’ombre vespérale.
Mais voici qu’au matin un rayon pâle révèle
La sortie du dédale qui devient accessible.
En robe de satin, déçue, elle renouvelle
La pose d’une dalle à l’accès impossible.
Trouver la solution paraît pourtant facile
Aux mathématiciens qui en ont la ferveur.
Or la résolution n’est pas si difficile
Pas plus aux béotiens qu’aux poètes rêveurs.
Mais qui croit dérouler la spirale enroulée
Verra le temps passer du futur au passé.
Si bien qu’au bout du compte bien avant le décompte
Il redevient fœtus et obtient son quitus…
Et si l’on s’abandonne aux détours de l’abîme,
Chaque cercle devient un miroir sidéral.
On renaît, on s’éteint, dans l’infini sublime,
Perle au creux de la conque, écrin rituel astral.
Illustration d’Ekubo.
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