

Au trente-et-un du mois d’août, les soirées s’habillent de mauve
La vie en rose est terminée ; bientôt la rouille sera reine.
Les matins n’étant pas jaloux, les aubes prendront une couleur fauve
Et les nuits verront les minets violer leur grisaille sereine.
J’écrirai mes reflets-violets, couleur du temps en faire-part,
Et si j’ai le blues on lira bientôt mes faits-d’hiver précoces
Sur feuilles mortes étiolées qui s’envoleront quelque part
Là où, advienne qui pourra, mes vers deviendront bleu d’Écosse.
Tableaux d’Ed Perkins.
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