Le labyrinthe ouvert qui se referme

Quand le printemps ouvre ses portes, l’absurdité du temps s’installe
Et je m’imagine libéré enfin de la morte saison.
Mais ce même temps me transporte à sa guise grâce à ses vestales,
Adoratrices sidérées de la nature en floraison.

Quand vient l’été, toutes les portes s’ouvrent ensemble et je suis libre
D’aller dans un autre couloir avec autant d’entrées-sorties
Vers l’intérieur mais peu importe, je crois retrouver l’équilibre
Jusqu’à ce que, sans le vouloir, j’en suis à présent ressorti.

Mais une automne illusionniste me change les couleurs du temps ;
Les jours déclinent sous les ombres bleues des heures entre chien et loup.
Et je retrouve, prévisionniste, la vieille grenouille d’antan
Qui sort du bocal sans encombre et saute le mur tranquillou.

L’hiver replie ses corridors dans le silence et moi, je flanche ;
Le labyrinthe se resserre sur mes traces à demi fondues.
Des bras sans corps, mon cœur s’endort, des yeux sans plis d’une mort blanche
Et moi, je rêve de murs de verre dans ce dédale confondu.

Illustrations de Virginia Mori sur https:creativepool.commagazineinspirationtake-a-look-at-the-delightfully-ancient-and-metaphorical-style-of-this-talented-illustrator–memberspotlight.26034 .

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