
Que j’aime entendre au fond des bois le blues du dragon des forêts
Qui chante pour calmer le feu incandescent de son tourment
Lorsqu’il va décharger le poids de la production abhorrée
De sarments et de boutefeux attisant les brasiers gourmands !
Empoignant sa feuille-guitare qu’il accorde au La du coucou,
Il chantonne afin d’apaiser le cafard de l’incendiaire.
Et plus ses nerfs sont en pétard et plus l’émotion le secoue,
Plus son expression malaisée trouvera son ton subsidiaire.
Une fois calmé ses douleurs d’une voix qui a son mordant,
Il repart accomplir sa tâche de gentil dragon pyromane.
Son feu a repris des couleurs, toujours sur les charbons ardents
Voyez donc comment il s’attache à fumer tel un opiomane.
Photo d’Aditya Permana.
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