La sirène médusée

La sirène médusée

Fasciné de bioluminescence
dans les abysses les plus profondes,
J’en recherchais les organismes
méduses, calamars, sirènes.
J’en perçus une évanescence
pour peu que je ne la confonde
Avec un microvolcanisme
ou la naissance d’une reine.

Je suivis alors ton enfance
et toute ton adolescence,
Parmi l’existence de bohème
auprès de ton père et ta mère.
Mais de peur que je ne t’offense,
je t’envoie en reconnaissance
Mon ancre chargée de poèmes
écrits de reflets outre-mer.

« Je nage en silence dans ton encre,
tissée d’ombres et de velours,
Je suis médusée de lumière
mais pour toi je vibre en secret.
Quand tu m’appelles en jetant l’ancre
avec ton air le plus balourd,
C’est pour moi l’impression première
d’un feu doux à jamais sacré !

Sous mon ombrelle phosphorescente,
j’ai cousu ton nom qui m’effare
Et chaque flagelle que j’agite
retient un poème qui me touche.
Tes rondes de plus en plus récentes
m’obligent à briller comme un phare
Et produire ce qu’il faut de gîte
pour t’attirer contre ma bouche ! »

Illustration de Digna Cournoyer sur https:www.flickr.comphotos134845334@N06 .

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