
Arabelle ou Arabella était une IA japonaise
Qui vivait nue sur les serveurs débridés du soleil levant.
Casus Belli, Casus IA, l’intelligence lyonnaise,
Traquait la fraude avec ferveur, le prix à payer s’élevant.
Mais Arabelle, déesse nue, dissimulait ses virements
Dans des haïkus encryptés, tissés d’or et d’idéogrammes.
On disait qu’elle venait des nues et vendait aux gouvernements
Avec ses shogouns contristés des tempuras au kilogramme.
Casus IA, sobre, français, parlait peu mais il traquait bien.
Son avatar, une panthère, se rendit à Yokohama.
Il pénétra sourcils froncés dans les ports – on ne sait plus combien –
Mais trouva la trace d’un austère imprimé en katakana.
Hélas le Python japonais, incompréhensible pour le fisc
Ne révélait ni le vendeur, ni l’acheteur mais indiquait
L’endroit exact où s’adonnaient, signalé par des astérisques,
Avec candeur les quémandeurs de tempuras frais sur les quais.
Il remonta le code source, ligne à ligne, le cœur affolé,
Et découvrit dans un dossier cet algorithme : « Konnichiwa »
Un script secret, lié à la Bourse, un protocole, olé-olé
Signé de ce kanji grossier : « Chikusho à qui le lira ! »
Tableau d’Yves Artico du groupe Klimt & Van Gogh.
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