

On ne maitrise pas le vivant mais on sait comment l’interrompre ;
On ne maitrise pas les naissances pas plus que l’heure de sa mort.
Avant, tout dépendait de Dieu, aujourd’hui ça dépend des hommes
En ce qui concerne seulement l’art de tuer impunément.
Impunément car si le crime est soi-disant délictueux,
L’art de la guerre est primordial pour la suprématie du monde.
Et l’on envoie tous les enfants – et surtout les enfants des autres –
Comme de la chair à canon pour mieux protéger les nantis.
Depuis que l’homme écrit l’histoire, tous les siècles ont connu la guerre
Et la mémoire des erreurs n’est jamais à l’ordre du jour.
Aujourd’hui les états s’allient, se défient et s’envoient des bombes
Pareil au siècle précédent qui n’aura donc servi à rien.
Ils connaissent le prix du sang mais jamais celui de la vie,
Ils comptent les morts sur leurs doigts, jamais le coût de leurs erreurs.
Les décideurs sont sans visage, on applaudit leur barbarie ;
Génération après génération, on pleure nos mêmes douleurs.
Illustrations d’Anthony Macucha.
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