Rouges souvenirs

Dans ma mémoire de Pandore, les souvenirs qui font rougir
Remontent dans mes rêves sombres en cauchemars incandescents.
Des couleurs froides et inodores, le rouge se met à réagir
Avec le noir et la pénombre devient un blues luminescent.

Vieilles angoisses écarlates aux pires taches indélébiles,
Moments de détresse empourprés d’abjection et d’humiliation,
La honte qui me le relate, pousse de plus en plus volubile
Comme champignons dans les prés jusqu’à la réconciliation.

Car il faut bien que je l’accepte par ce procédé alchimique
Qui m’oblige à les ressasser jusqu’à leur élimination.
Ma subconscience les intercepte dans le réseau biochimique
De mon cerveau qui crie « assez ! » et demande trépanation.

Je n’en guéris pas pour autant ; je vis avec tout simplement ;
Il reste encore quelques taches que l’oubli peine à recouvrir.
Après la pluie vient le beau temps et l’aube referme humblement
Le couvercle qui encore s’attache à résister pour s’entrouvrir.

Tableau d’Alyona Voronenko

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