
Oui, Marianne aura beau extraire la vérité et même pis,
Elle tombera toujours sur un os et même quarante-neuf/trois !
À force d’essayer de traire la vache à lait direct aux pis,
Elle fonce droit vers une précoce défaite à son grand désarroi.
Le peuple qui n’est pas un veau, meugle depuis longtemps déjà
Et souhaiterait, au pis-aller, n’être trait qu’une fois par semaine ;
On a formaté son cerveau avec trop de téléachats
Et de jeux pour lui signaler qu’il est bon comme la romaine.
Marianne veille sur son troupeau mais son nouveau chien de berger,
Manque de Pau, aboie trop peu car il est vite découragé
Ou jappe alors mal à propos, bref il ne fait que gamberger
Tandis que crient « Sauve qui peut ! » la plupart des vaches enragées.
« Mais quand viendra l’heure du tondeur, quel sera le premier tondu ?
Les moutons, bercés d’illusions, rêvent encore d’un pré plus vaste !
On leur promet monts et labeur, puis on leur tond le superflu…
Et qui les nourrit d’allusions ? Un gras bouc aux cornes néfastes ! »
La quatrième strophe est de Laureline Lechat.
Illustration de Philippe Delaby sur https://www.facebook.com/profile.php?id=100063267185392
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