La sirène de minuit

Sur une mer encrée de nuit et sous un ciel vague de lune,
Une sirène en queue de plumes évolue entre deux éléments
Mus par le soleil de minuit et son énergie opportune
Qui semble poindre à plein volume sous un clair-obscur firmament.

Soleil de minuit et demi, la sirène à la queue de paon
Fait une roue atmosphérique et s’élève les bras dressés
En montrant son académie dont la poitrine se suspend
Comme deux astres chimériques qui me sont soudain adressés.

À ce moment-là, la sirène crève l’image et le poème
Et se matérialise enfin dans un rayon projectionniste.
Elle me dit d’une voix sereine : « Je suis une fée de Bohème
Qui s’était perdue aux confins d’un univers impressionniste ! »

Et puis sans tambour ni trompette, je la vois monter au plafond
Et traverser la page blanche entre les lignes fantomatiques.
Le temps d’une dernière trempette dans l’eau d’un blanc le plus profond,
Je succombe à une avalanche de limbes à l’encre sympathique.

Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue.
Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux de le créditer.

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