
Si Marianne devait s’enfiler tout ce qu’on boit à l’Élysée,
La France serait alcoolique et la ville de Foix en cirrhose.
Si elle se devait de défiler avec les gardes mobilisés
Pour la fête patriotique, elle ferait une psychonévrose.
Quoiqu’il paraît qu’on l’a vue nue avec un Roi qui parle anglais
Et qui lui aurait fait trop boire en espérant gaudrioler,
Puis qu’il l’aurait sans retenue fouettée après l’avoir sanglée
Avec violences et déboires et pour finir l’aurait violée.
Du schnaps avec le chancelier, du gin avec Charles, je crois,
Qui aurait, comme à une fille publique, dit, de sa noble particule :
« De peur que vous ne chanceliez, ralliez-vous à votre Roi,
Puis quittez cette république et son président ridicule ! »
Crac, Marianne a dessaoulé ; Clac, Marianne l’a giflé ;
Badaboum, Marianne a jeté toutes les bouteilles aux containers.
Et croyez-moi si vous voulez, quand le président veut siffler
Son Martini bien agité, elle lui fait un doigt d’honneur.
Tableau de Lars Helweg.
Laisser un commentaire