
Le temps passe sur les rencontres mais les rencontres ne passent pas
Et le vieux pêcheur marseillais aime toujours sa vieille sirène.
Ils gardent leurs enfants tout contre leur cœur et à chaque repas
Noël ou Pâques, ces grassouillets reviennent embrasser leur mère.
Mère qui a bien bourlingué bien que devenue franco-suisse
Loin des mers et des océans, bien loin des abysses sauvages,
Mais elle a su ribouldinguer de manière à ce qu’elle puisse
Se faire la belle sur son séant en peignant tous ses vieux rivages.
Ses vieux rivages de Bretagne, du Maroc et des îles hellènes
Avec un ancien flibustier qui l’a auparavant distraite.
Aujourd’hui elle est la compagne qui, entre Rimbaud et Verlaine,
Écoute le langage châtié de son poète à la retraite.
Illustration de Jessica Warrick.
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