
Je la devinais éternelle, ayant traversé plusieurs siècles,
Présente à chaque pan de l’histoire de l’arbre généalogique.
Je la savais très maternelle et d’un naturel très espiègle
Avec sa bonhomie notoire malgré son corps pathologique.
Elle recevait sur son trône, un fauteuil en chêne massif,
Ses arrières-petits-enfants dont elle adoucissait les noms
D’une prononciation qui prône encore un souvenir passif
Dont les « R » roulaient triomphants sur la route de nos prénoms.
Si la mort l’a canonisée sur la tombe d’un cimetière,
Son âme est toujours en chemin quelque part dans l’air et le vent.
Sans doute elle a harmonisé le cœur d’une famille entière
Et j’en découvrirai demain la nostalgie en me levant.
Tableau de Daniel Merriam.
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