
Depuis que Riquet-à-la-houppe est rėélu en Amérique,
Je ne sais si l’on se rapproche ou s’éloigne du nouveau monde.
J’ai beau rechercher à la loupe, sur une Terre soi-disant sphérique,
Une réponse, je m’accroche à quêter les médias immondes :
« Marianne, ma sœur Marianne, ne vois-tu vraiment rien venir ?
Je vois la statue qui verdoie, puis la liberté qui foudroie
Et franchit la ligne médiane de l’océan pour parvenir
À rejoindre ceux qui merdoient parmi nos élus maladroits ;
Un roitelet qui parle anglais comme une vache l’espagnol,
Puis un premier ministre bègue qui discourt autant qu’il bafouille
L’autre qui a failli s’étrangler en riant comme une guignole
Et les autres tout autant sinistres, le nez plongé dans leurs magouilles.
Mais après deux ou trois whiskies en l’honneur de l’investiture,
On dirait que le vent d’Otan s’affaiblit devant la Grande Ourse.
Le président au zèle exquis qui vient pour tenter l’aventure
Pourrait s’essouffler tout autant avant de terminer sa course.
Illustration de Milo Manara.
Laisser un commentaire