
Ces souvenirs qui me rattachent aux lieux où j’ai tracé ma route ;
Route du tendre accompagnée, route des vins entre lacets,
La nostalgie qui s’en détache, instants qui m’ont mise en déroute,
Collectionner pour témoigner d’amours furtives entrelacées.
Petit’ Tour Eiffel clignotante, coupe de fruits peinte à la main,
Verre en cristal de baccarat, médailles gravées d’aphorismes,
Dans ma vitrine ventripotente, soumise à tous les examens
Pareille au musée d’apparat qu’est mon addiction au tourisme.
Pourtant non, je suis casanière, je préfère voyager chez moi
De mon salon made in France à ma chambre au thème africain,
De ma cuisine marinière et lecture au fil au chinois,
De ma salle de bains à outrance avec gadgets américains.
Je n’y ai jamais mis les pieds ; tout ça n’est qu’une mise en scène
Faute d’errance autour du monde, mes racines sont enterrées.
Ces bibelots forment un trépied qui me fait traverser la Seine
En bateau-mouche où vagabonde l’esprit du voyage éthéré.
Tableau d’Evelina Vine.
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