
Parce qu’il serait perdu en mer à la poursuite des sirènes,
On a retrouvé son scaphandre lequel fut rendu à sa veuve
Dont le cœur pompe un sang amer, riche en pleurs, pauvre en oxygène,
Et qui ne cesse de se fendre suite à la douloureuse épreuve.
Elle a construit un mausolée ; une villa toute inondée,
Un aquarium où elle loge revêtue de l’équipement.
Elle vit complètement isolée, laissant son cœur vagabonder,
Et continue à faire l’éloge de son mari stoïquement.
Dans la galerie des abysses – ainsi nommée par les sous-verres
De mammifères aquatiques et de poissons de toutes sortes –
Le corps, l’âme et l’esprit subissent la souffrance la plus sévère
Au souvenir si dramatique que seul ce tombeau réconforte.
Un matin, elle s’est dissoute, on n’a retrouvé que l’habit,
Les palmes bleues et le scaphandre mais rien de la femme éplorée.
Sa dévotion l’aurait absoute car un culte de cet acabit
Plaide pour sa cause à défendre auprès de Neptune imploré.
Tableau anonyme extrait de « L’art d’en bas au musée d’Orsay ».
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