



Que la Pythie vienne en mangeant ou, pourquoi pas, à bicyclette
Et qu’au moins une fois par mois, elle me livre les plans de Dieu !
Et si ce n’est pas dérangeant, j’aimerais voir à l’aveuglette
Ce qu’il y a au fond de moi, dans mon cœur miséricordieux.
Or la Pythie m’a pris au mot, au propre comme au figuré,
A plongé sa main dans mon buste et en a retiré le cœur
Dont elle a extrait tous les maux afin de le transfigurer
Et l’apprêter pour un auguste destin d’un conquérant vainqueur.
Puis, mimant la rose des vents d’une Vénus à girouette,
Elle m’a annoncé l’amour, celui qui soulève les montagnes.
Mais je dois aller au-devant de ces miroirs aux alouettes
Qui me brocardent avec humour pour m’éloigner de ma compagne.
Enfin, cerise sur le gâteau, elle m’a délivré le passage
Qui garantit une autre vie quand j’abandonnerai mon corps.
Si elle ne m’mène pas en bateau, je m’efforcerai d’être sage
Et j’en proclamerai l’avis à qui voudra me suivre encore.
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