



L’hiver est doux comme un printemps qui retient encore ses flocons,
Les perce-neiges ne savent plus s’il faut percer ou s’ignorer
Et les coiffures en font autant en retombant sur les balcons
Des poitrines qui ont tant plu que les saints les ont honorés.
Le printemps cuit comme un été qui rôtit sous la canicule,
Les coquelicots hésitent encore à s’ouvrir ou se refermer
Et les coiffures viennent téter l’humidité qui s’accumule
Entre les replis sur le corps gorgés de sueur renfermée.
L’été pluvieux comme un automne qui se mélange les couleurs,
Les feuilles se tâtent pour tomber ou pour rester sous les feuillages
Et les coiffures monotones frisent sous l’effet d’enrouleurs
Tout autour des mèches bombées par cet humide maquillage.
L’automne est froid comme un hiver qui s’annonce un peu trop précoce,
Les champignons sous leurs bonnets de nuit ensemble se regardent,
Cheveux, chignons les plus divers, tresses et nattes se cabossent
Et les coiffeurs sont abonnés à une mode d’avant-garde.
Tableaux de Hayk Shalunts.
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