Des sœurs Coquelicot

Les quatre sœurs Coquelicot accusent un retard cette année ;
Hiver pourri, printemps pourri et été tardif plaident coupables.
Même les pays tropicaux dénoncent des saisons surannées
Et des pluies qui ont trop nourri les sols d’un mode irrattrapable.

Les coquelicots en juillet et les fraises des bois en août ?
Les quatre sœurs sont-elles folles ou complètement déréglées ?
Si quelqu’ange pouvait appuyer sur un bouton alors sans doute
Verrions-nous les fleurs dont raffolent nos vaches qu’on entend meugler.

Mais cette année, c’est Saint-Médard à qui les sœurs ont confié
L’arrosage prédéterminé à inonder tout ce qui bouge.
Il faudrait renvoyer dare-dare cet ange à l’esprit liquéfié
Déterminé à nous miner nos champs des belles vagues rouges.

Puisqu’un vilain temps a violé les quatre sœurs désespérées,
Dieu n’a pas besoin de prière pour jeter l’opprobre en pâture.
Il est temps de patafioler tous ces touristes invétérés
Et leurs avions de misère pour reconquérir la Nature !

Illustrations de Rococo Revivalis.

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