Bernadette l’ermite

Combien Bernadette s’ennuie toute seulette dans sa conque !
Hélas les marins sont partis sans qu’elle ait su les retenir.
Bien tristement quand vient la nuit, elle n’a toujours pas vu quiconque
Lui donnerait de la répartie et qui pourrait lui convenir.

Elle a transmis mille messages par poissons-postiers voyageurs
Chargés d’adresser ses dépêches à quelque nouvelle amitié.
Mais le quotidien ramassage n’a eu aucun effet majeur
Sans doute en raison de la pêche inopinée des chalutiers.

Un jour Bernadette, centenaire, regrettera d’avoir mangé
Le prince charmant envoyé la sauver de sa solitude.
Neptune, ce Dieu débonnaire, s’était avec lui arrangé
Et avait su l’apitoyer comme il en avait l’habitude.

Mais Bernadette est trop gourmande et après l’amour consommé
A croqué son marin tout cru et tout est parti en quenouille.
Malgré la divine réprimande et son repentir consumé,
Elle s’est entichée – qui l’eut cru – d’un serpent et d’une grenouille.

Illustrations de Quentin Grébant.

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