La sirène rousse

Je croyais les sirènes rousses, fruit de mon imagination
Jusqu’à ce que j’en rencontre une en train de peigner ses cheveux.
Apparemment ceux-ci repoussent avec tant de fascination
Que les marins, comme des prunes, tombent tous seuls quand elle le veut.

Et moi qui suis souvent tombé des dernières pluies précédentes,
Je me suis laissé fasciner par l’abondante chevelure.
Le cœur et le sexe bombés par cette tignasse abondante,
Je m’suis vu mort, halluciné, rongé aux fines dentelures.

L’homme est bon la plupart du temps mais moi, j’ai du sang de navet ;
Sans doute dû à mon régime végétarien présupposé.
Dès le premier croc débutant, son aversion s’est aggravée
Et plus jamais ne nous revîmes ni n’échangeâmes de baiser.

Illustration de Warwick Goble

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