
Lorsque la pluie fait toilettage à la fin d’un jour moribond,
L’aurore revient l’érafler de ses rayons d’or mordorés.
Depuis mon quatrième étage, le soleil entre par rebonds
En me renvoyant les reflets des perspectives colorées.
Depuis un moment les lumières achèvent de me réveiller
Par les rais qui courent au plafond pour chasser les ombres chinoises
Qui agrémentent ma chaumière et que je ris de surveiller
Comme un oracle qui se morfond avec ses prédictions sournoises.
Tous les matins de ma fenêtre, je me crée un instantané
Afin de visualiser le film vu de ma chambrette
Depuis que j’y ai vu renaître ma vie, moi, pauvre condamné
À vivre et à réaliser mes nouvelles amours secrètes.
Car je suis prisonnier à vie de la gardienne de mes rêves
Qui m’a accueilli en décembre alors que j’étais somnambule.
Bien sûr, je lui dois ma survie mais je cherche tous les jours sans trêve
Comment m’échapper de sa chambre en passant par le vestibule †.
(Tableau de Bayram Salamov sur https:valentinna.livejournal.com326369.html?style=mine
† Rassurez-vous : finalement j’ai réussi à m’en sortir au petit matin ; Fabienne m’a réveillé en secouant mon oreiller et en criant « Allez debout ! Fais-moi mon petit déjeuner. J’AI FAIM !!!)
Image trouvée sur Pinterest sans indication de provenance et de source inconnue. Si l’auteur de cette image reconnaît son travail, je serai heureux d’en mentionner le nom avec respect.
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