



Lorsqu’il perd ses bois en Automne, le jeune homme-cerf redevient
Un humain sans comparaison qui se fond dans l’anonymat.
Le faune s’en va, monotone, gagner l’abri qui lui convient
Pour subir la morte saison malgré la rigueur du climat.
Vous le rencontrez en hiver sans toutefois le reconnaître,
Ses cicatrices dissimulées sous une cagoule discrète.
Jamais le moindre fait divers n’a entrouvert une fenêtre
Sur la légende stipulée à l’aune de la forêt secrète.
Puis lorsque revient le printemps, deux nouvelles branches s’ajoutent
Aux jolis bois dont la ramure caractérise sa beauté.
Il joue de la flûte à plein temps parmi la faune qu’il envoûte
Et même ceux qui se claquemurent sortent pour s’en aller riboter.
Il reste discret tout l’été, fuyant la compagnie des hommes,
Leur préférant les cervidés auxquels il demeure attaché.
Quand vient le temps de compléter l’héritage de ses chromosomes,
Il croise son hominidé avec une biche amourachée.
Illustrations Iris Compiet, Brian Froud et autres illustrateurs.
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