
La direction du Paradis
change tous les quarante-huit mois
Et désormais elle m’en incombe
et je dois veiller aux pensions.
Comme elles ne coûte pas un radis,
Saint-Pierre s’est confié à moi
Pour renforcer depuis la tombe
le processus de l’ascension.
J’ai nommé des anges-pilotes
pour repérer les accidents
Et, un quart d’heure avant leur mort,
ils ascensionnent les victimes
Qui perdent jusqu’à leur culotte,
tous leurs vêtements excédants
Que nous revendons sans remords
au prix du gramme à vingt centimes.
Lorsque les nouveaux arrivants
entrent au Paradis à poil,
Devenu un camp naturiste,
ils ont les nerfs à fleur de peau.
Mais on équipe ces morts-vivants
d’une auréole à cinq étoiles
Produites en Chine communiste
que j’ai piquées sur leurs drapeaux.
Tableau d’Isabel Mahe sur https:www.artmajeur.comisabel-mahe .
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