


Bleu comme la première nuit qui rendit l’amour électrique ;
Nos premiers frissons qui parcourent nos corps sensibles et tendus.
Bleue comme l’aurore qui luit au petit matin féérique
Sur deux amoureux qui concourent à figer le temps suspendu.
Blanc comme la deuxième nuit qui rendit l’amour éternel ;
Nos premiers baisers qui apaisent cette soif de nous reconnaître.
Blanche comme la liqueur qui fuit de par l’organe maternel
Qui accueille celui qui la baise de l’envie d’un enfant à naître.
Rouge comme la troisième nuit qui rendit les amours fécondes ;
Nos premières cellules échangées pour le meilleur et pour le pire.
Rouge comme la vie qui se poursuit dans la matrice rubiconde
Où pulse à l’abri du danger un petit ange qui soupire.
Illustrations de Lorenzo Mattotti
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