La nuit de la sirène

Ayant chanté toute la journée, le chant de la sirène fond
Dans la nuit noire et étoilée d’une petite mort trop brève.
Mais le marchand dans sa tournée de sable d’un sommeil profond
Lui permet de se dévoiler dans le cœur du dormeur qui rêve.

Et dans mes rêves, je la sens, la douce caresse de velours
D’une voix qui vient et m’enveloppe dans la capture de mes songes.
Et cette douleur, j’y consens car l’esprit devenu balourd
Cède à celle qui développe sa vérité comme un mensonge.

Mon cœur me crée des insomnies pour résister à la charmeuse
Mais j’y succombe au petit jour – quel oubli stupide et bénin !
Je n’émets nulle calomnie du fond de mon âme dormeuse
Car j’y succomberai toujours ; c’est mon idéal féminin.

Tableau d’Auguste Raynaud

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