
Belles sirènes dont l’existence n’est connue que des initiés,
Vos cousins pionniers intrépides sont partis conquérir l’azur !
Leurs corps prirent la consistance des pluies et des vents nourriciers
Et leurs yeux autrefois limpides bleuirent au fur et à mesure.
Sirènes d’air aussi légères que des nuages ascensionnels
Et dont les tribus tout entières ont quitté les marées esclaves,
Peuplent mes envies passagères et mes rêves les plus passionnels
De m’affranchir de la frontière d’une gravité qui m’enclave.
L’une d’elles a croisé ma route lors d’une chute dans les montagnes
Et m’a soutenu dans l’éther dans une étreinte anesthésique.
Mon corps désormais en déroute du souvenir de sa compagne
Me laisse le cœur solitaire et l’âme à jamais amnésique.
Illustration d’Alexandre Mahboubi sur https://www.artstation.com/alex-mabb
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