



Quand il part seul, quand elle part seule, sur le grand chemin de la vie,
Ni l’un ni l’autre ne connaît les règles et la finalité.
Le jeu semble cruel et veule, personne n’est du même avis ;
D’ailleurs chacun se reconnaît agir dans la légalité.
L’adolescence marque les limites et chacun doit choisir son camp ;
On fortifie son propre groupe mais on couche avec l’ennemi.
Tout cela consolide le mythe de tous les corps à corps fréquents
Et lorsque déborde la croupe, on a tous besoin d’accalmie.
Mais un combat ne suffit pas, d’autres rencontres sont prévues ;
Matches amicaux, matches d’intérêts, matches qui comptent pour le mérite.
Ils durent parfois jusqu’au trépas d’un combattant, c’est l’imprévu
Où le rescapé atterré ne gagne qu’un triomphe démérite.
Tout ça pour ça, pour terminer une fin de course en solitaire
Et toutes les parties perdues laissent toujours un goût amer.
Restera-t-on déterminé à mettre un sens prioritaire
Au sexe désormais éperdu, sauveur, sadique et victimaire ?
Illustrations d’Enki Bilal.
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