
Tandis que l’homme est en sommeil sur son navire sous la Lune,
La sirène émerge la tête pour humer l’air frais de la nuit.
Depuis le coucher de soleil, elle guettait l’heure opportune
Pour se hisser à la conquête au douzième coup de minuit.
Bien sûr, nul clocher ne résonne ni ne sonne l’heure des marées
Mais le volcan qui tonne au large lui fait l’office d’une horloge.
En premier lieu, elle arraisonne le bateau au quai amarré,
Puis grimpe par le monte-charge, enfin pénètre dans sa loge.
Toute la nuit elle a goûté le charme de son matelot,
Jusqu’au matin a savouré follement l’amour de sa chair.
Quand vint le soleil redouté, la sirène a plongé dans l’eau
Avec le cœur énamouré d’un sacrifice qui lui est cher.
Tableau de Rafal Olbinski semblable au RVP 591 du 07.09.2020.
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