
Pendant les jours caniculaires, on guettait le soleil couchant
Qui s’é-é-étirait si longuement qu’on pensait le temps élastique.
Le thermomètre patibulaire aux degrés si effarouchant
Donnait impitoyablement ses températures sarcastiques.
Quand enfin la fraîcheur nocturne, trop courte, remplaçait l’azur,
Compter les étoiles filantes rimait avec conter fleurette.
Après la journée taciturne d’une chaleur en démesure
Et sous la Lune jubilante, on se nourrissait d’amourettes
Les peaux satinées du halo disparaissaient parmi les ombres
Et les baisers à cache-cache qui nous maintenaient en éveil.
On regagnait le bungalow en se tâtant dans la pénombre
En espérant que l’aube vache n’aurait pas ouï son réveil.
Tableau de Jiri Trnka.
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