Naïades

Naïades

La pêche à l’amour en eaux troubles m’entraîne au bord de la rivière
Quand le courant fait des remous sous la pleine Lune sereine.
Dans les reflets qui se dédoublent, là, deux Walkyries de Bavière
Sortent deux têtes faisant la moue adoucies d’une voix de sirène.

En m’approchant pour écouter le joli chant des deux naïades,
Je m’assieds plus loin sur la berge à quelques mètres de la rive ;
Raisonnablement dégoûté d’être entraîné dans la noyade
Et de peur qu’elles me submergent, je me cramponne quoi qu’il arrive.

Mon jeu dut plaire aux ingénues car elles n’ont cessé de chanter
En exécutant une danse au rythme d’un cantabile.
Serais-je un poisson devenu dans cette rivière enchantée ?
Certainement tombé en transes et noyé à l’heure qu’il est !

Tableau de Neil Welliver.

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