
Quand les sirènes étaient hippies, ce qui remonte à fort longtemps,
Elles vivaient d’amour et d’eau fraîche, chantaient nuit et jour, décorées ;
Vénus indiennes dans leurs tipis, îliennes sur leurs radeaux flottant,
Américaines à l’air revêche et cubaines à la queue dorée.
Toutes les chimères du monde organisaient des festivals
Où accouraient poissons en nasse et cabillauds dans leurs filets.
Les rares sirènes pudibondes arboraient des queues-de-cheval
Et les autres, nues dans la masse, s’amusaient à les effiler.
Dans les mers chaudes exotiques, on vivait en communautés.
Toutes ensemble, les créatures se partageaient les créations.
Dans les abysses érotiques, continuellement en nouveautés
Elles poussaient la température en transe jusqu’à ébullition.
Tableau de Daria Hlazatova.
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