Quelques sirènes polissonnes – créatures à têtes poissonnes –
Hantent le courant des rivières pour y placer leur souricière ;
Elles traquent le marin d’eau douce ou éventuellement le mousse
En agitant leur périnée au rythme des seins animés.
Comme elles ont perdu la voix, elles leur font des gestes grivois.
Les matelots, ces imbéciles, se laissent faire, tous dociles
Et sur le malheureux noyé, elles font mine de s’apitoyer
Mais la faim prenant le dessus, l’appétit n’en est point déçu.
Chose curieuse, une remarque, elles s’entourent de monarques ;
Ces papillons couleur orange pour une raison, ma foi, étrange.
Sans doute pour attirer l’homme qui verrait un joli symptôme
À suivre les ailes décorées pour mieux se faire dévorer.
Tableau de Hannah Faith Yata sur https:hannahyata.com .
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