
Mon cœur de feu brûle et consume mes petits amants de passage
Comme fagots maigres et trop secs qui s’embrasent d’un feu de paille.
Je cherche quelqu’un qui s’assume — sans pour autant être trop sage —
Dont la qualité intrinsèque serait un bois de bonne taille.
Comme vieilli en fût de chêne, un combustible spiritueux
Qui flambe sans dilapider l’énergie de ses sentiments.
Un buisson ardent qui enchaîne maints jeux d’amour délictueux
Et dont le fruit vient valider nos neuf mois de mûrissement.
Et si le foyer de ton cœur, garni de pierres réfractaires,
Veut accueillir mon carburant afin de s’embraser ensemble,
Laissons l’amour alambiqueur chauffer nos corps-nus volontaires
Pour consumer l’air comburant de nos bouches qui se rassemblent.
Tableau de Catrin Welz-Stein.
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