
Dire qu’à l’âge de soixante-quatre ans, je n’ai toujours pas vu Vénus
Dans le ciel avec ses papillons qui lui butinent sa beauté.
Je les imagine folâtrant leur déesse de tout leur tonus
Et semer vents et tourbillons aux terres de l’autre côté.
Mais comme nous sommes vendredi, je me contenterai d’une sirène
Sortant nue de son pavillon, accrochée à un bout de ciel.
Et si Vénus me contredit, je lui dirai « Reste sereine
Car j’ai gardé les papillons qui sont, à mon rêve, essentiels ! »
Ainsi de suite, chaque nuit, je rêverai de papillons
Et chaque jour de la semaine, j’écrirai des vers langoureux.
Si d’aventure Vénus s’ennuie de moi pendant mon roupillon,
Elle pourra se montrer humaine envers son poète amoureux.
Tableau de Catrin Welz-Stein.
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