
Dans les trous noirs de mes nuits blanches, lorsqu’il n’y a rien à explorer,
Je fais ce que Dieu à ma place aurait fait… et alors je crée.
Souvent les mots en avalanches tombés des mémoires éplorées
Se décantent dans la mélasse d’un poème à leur consacrer.
Parfois je lis sur ma tablette, en lettres blanches sur fond noir,
Des mots en étoiles filantes dans l’infini de l’interface.
Parfois ma soif reste incomplète alors j’enfile mon peignoir
Et je trinque à la rutilante Lune gibbeuse sur ma terrasse.
Et les mots s’affichent en couleurs et la page m’ouvre ses portes ;
Je traverse un champ de lecture et prends la voie des vers ferrés.
J’arrive en Gare des Douleurs attraper le bus qui transporte
Les rêveurs en soif d’aventure sur un air de Léo Ferré.
Tableau de Hajin Bae.
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