Jardin d’une nuit éternelle

Jardin d’une nuit éternelle

Ah, que mon âme se complaît en joignant ma propre âme-sœur
Lorsque mon côté féminin paraît un instant éphémère !
Enfin mon être est au complet comme au temps béni précurseur
Où je n’étais qu’ange bénin avant d’être enfant de ma mère.

Mais si choisir, c’est renoncer, quel déchirement fatidique
De perdre son autre moitié tant que durera l’existence !
Pour moi, la mort est annoncée comme la phase véridique
Où je suis à nouveau entier mais dans une autre consistance.

Par bonheur l’amour vient combler la faille d’où naît ce complexe
Et permet la reconnexion du yin et du yang dissociés.
L’homme et la femme rassemblés connaissent le plaisir du sexe
Et la joie de la conception par leurs chromosomes associés.

Tableau de Yoann Lossel.

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