


Tout en haut de ma tour d’ivoire, j’appelle un mérou de secours
Avant de plonger dans les rêves et nager dans leurs eaux profondes.
Juste une fuite provisoire qui soit mon ultime recours
Seulement pour cette nuit si brève où j’oublierai un peu le monde.
J’aime sentir ce lâcher prise et chuter éternellement
Dans les airs à tombeau ouvert, sécurisée par le mérou.
Le songe étant plein de surprises, je le serre fraternellement
En lui disant à mots couverts de m’emmener jusqu’au Pérou.
Hélas mon rêve est éphémère et je suis désavantagée
Car je n’ai pas plus d’avenir qu’avait la Belle-au-Bois-Dormant.
Au matin le prince des mer me rend mon baiser engagé
Et je me réveille au souvenir de mon petit mérou charmant.
Tableaux de Nicoletta Ceccoli.
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