La folle du Tarot

Elle bascula dans le vide, retenue par un parachute
De grands froufrous et de volants sous ses jupons affriolants.
Je lui liai, le cœur avide de la préserver de la chute,
Une corde avec nœud coulant à son pied nu sanguinolent.

Mais entraînés par la vitesse, nous plongeâmes au fond du bassin
Et la robe en forme de coquille lui fit un trône d’or pailleté.
Alors humblement son Altesse, la Reine des coupes offrit le sein
À un bébé de pacotille, un hippocampe emmailloté.

Je repartais à pas de loup lorsque la Reine un peu loufoque
M’ouvrit passionnément, sans trêve, son lit en forme de crocodile.
Elle me dit « Ne sois pas jaloux des hippos et des bébés phoques !
Puisque tout ceci n’est qu’un rêve, viens donc me chanter tes idylles ! »

Tableaux de Catrin Welz-Stein.

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