Le fou du Tarot

Tonitruant à tous les vents, descendit le roi du bâton
De l’escalier colimaçon tambourinant devant mon huis :
« Debout les morts et les vivants ! En avant pour le marathon ! »
Et, enfourchant son canasson, partit se fondre dans la nuit.

Je restai là, sur le parvis de l’esplanade circulaire
En regardant courir les gens qui sortaient du numéro dix.
Plutôt soucieux pour ma survie de fuir la nuit caniculaire,
Je montai dans l’encourageant froid qui émanait de l’interstice.

J’avais encore les oreilles sifflantes d’embrouillamini
Quand j’arrivai sur la terrasse où trônait une jolie pépée.
Coiffée d’une charlotte pareille à l’arbre creux offrant son nid
Je commentai ce qui se passe au 10, rue Abbé-de-l’épée.

Tableaux de Catrin Welz-Stein.

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