


Cette fille, fort inaccessible, tout en haut de sa tour d’ivoire
Avait débranché la sonnette et décroché le téléphone.
Pour la voir, ce n’était possible qu’à condition de l’émouvoir
Par une petite chansonnette déclamée par un mégaphone.
Après trois-cent-soixante aubades – une année entière à chanter –
J’obtins la clef de l’entresol, c’était pour moi une ouverture.
Je me perdis dans l’escalade de l’escalier sans doute hanté
Car il descendait au sous-sol par sa complexe architecture.
Le sommet de sa tour d’ivoire se situant donc à la cave,
Je rencontrai la demoiselle qui parlait de tout et de rien.
Au risque de la décevoir, je lui ai récité l’octave
« Do, mi, sol, do » en ritournelle selon un vieux chant grégorien.
Photos d’Antonio Mora sur https:blog.grainedephotographe.comles-portraits-photographiques-surrealistes-dantonio-mora .
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