


Si une femme à sa fenêtre laissait s’évanouir son cœur
Pour un regard vers un bateau et l’être aimé sur sa mâture,
Je serais curieux de connaître ce marin soi-disant vainqueur
Qui laisse sa femme au château tandis qu’il parcourt l’aventure.
Si une femme à sa fenêtre laissait s’évaporer son âme
Pour une pensée vers l’au-delà où a disparu son marin,
Je guetterais l’espoir renaître le soir en ranimant la flamme
Au souvenir du Walhalla loin des pays outremarins.
Si une femme à sa fenêtre laissait dégringoler son corps
Pour rattraper le temps perdu à mourir d’amour lentement,
Je craindrais que le blues pénètre tout son être et, pire encor,
Qu’elle le rejoigne éperdue d’un mutuel consentement.
Tableau et variations autour de Salvador Dali.
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