



Tout le monde se tient à carreau lorsque le temps est à l’orage
Et se réfugie sous la Reine rallié à son pavillon.
Moutons, brebis, boucs et taureaux font plus que force ni que rage,
Patients dans l’étable sereine recouverte de tavillons.
Quand le temps prend un ton épique en lançant ses premiers éclairs
Et qu’il tombe des hallebardes à faire grincer les quenottes,
On se serre contre vaches et biques en laissant au ciel sa colère
Et l’on peste contre le barde qui a poussé ses fausses notes.
Point de trèfle ni de marguerites sous la houlette de la Reine.
Bientôt les animaux crient famine, ils s’ankylosent, c’est éreintant !
Malgré sa place favorite sous les cotillons, on se traîne !
On sort chercher des vitamines dans l’abondance du printemps.
Les animaux n’ont pas de cœur, ventre affamé n’a pas d’oreilles
Et la Reine de les voir s’enfuir pense qu’ils se sont payé sa fiole…
Tant pis ! Ils s’en vont voir ailleurs déguster leur salsepareille
Et les cigales se produire sous les lampions des lucioles.
Illustrations de Dominic Murphy sur https:www.dominicmurphyart.co.ukdown-the-rabbit-hole .
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