
Au premier croissant de ma muse, j’observe sa rotondité ;
Quand elle est pleine, je m’amuse à tâter sa fécondité.
Au dernier croissant une averse tombe en vers hexadécimaux
Et la nouvelle me renverse quand je suis père de jumeaux.
Après maintes révolutions, Lune rousse et éclipses solaires,
J’ai vite pris la résolution d’en peindre nos rapports lunaires.
Ma muse m’a donné tant d’enfants aux yeux brillants comme des étoiles
Que je les ai brossés triomphants dans tout l’univers de ma toile.
Lorsque la Lune ralentit et ma muse tourne moins vite,
Ce sont mes peines ressenties qui freinent quand elle gravitent
Autour de mon âme assoiffée de leurs lumières inspiratrices
Que, sur ma tête décoiffée, elles répandent en bienfaitrices.
Photo de Plamena Koeva
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