


Je m’accompagne naïvement le cœur d’enfant dans les contrées
À la recherche d’un espace où le temps n’a pas d’importance.
Je communique tardivement mais il est temps de rencontrer
Cette entrevue que j’outrepasse à travers le temps à distance.
Tiens ! Me voici sous le grand chêne avec l’ami imaginaire
Qui était promu seul confident et détenteur de tous mes biens.
Et moi je rétablis la chaîne entre mon présent ordinaire
Et mon passé se dévidant vers l’avenir qui est le mien.
Je me souviens de son guichet qui s’ouvrait à même son tronc
Et son visage souriant suivant mes pensées surannées,
Ma timidité affichée et mes allures de poltron,
Sans savoir que l’ami brillant, c’était moi, dans plusieurs années.
Tableaux de Paul Corfield
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