
À vue d’œil derrière un écran, je vois mes propres opinions ;
Je me vois, l’esprit mis à cran, privé de toutes réunions.
À vue de nez derrière un masque, je sens mes propres excrétions ;
Je me sens, une âme fantasque, asphyxiée sous l’oppression.
À vue d’oreille derrière un casque, j’entends mes propres cris du cœur ;
J’entends s’élever la bourrasque d’un peuple qui crie sa rancœur.
À vue de goût, c’est le dégoût d’avaler ma propre nausée
Envers ceux qui frappent des coups sur une foule ecchymosée.
Tableau d’Arantzazu Martinez
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