
En effeuillant la marguerite, j’ai connu le bien et le mal ;
En mesurant selon ses rites, j’ai jugé l’homme et l’animal ;
En détachant chaque pétale, j’ai pesé, péché et vertu ;
En dépouillant le végétal, j’ai vu le mâle qui s’évertue.
À force de dire « je t’aime » de ma naissance jusqu’à ma mort,
J’ai vu que le cœur du problème vit à travers tous mes remords.
« Un peu, beaucoup et pas du tout », comme justice et injustice
Peut-être je ne comprends pas tout mais tout est dans cet interstice.
C’est à travers joies et douleurs que j’ai vu le ciel et l’enfer ;
Je suis de toutes les couleurs, je suis le tout dans l’univers.
C’est ainsi que j’ai pu apprendre que ce que je juge me juge ;
C’est ainsi que j’ai su comprendre que je suis mon propre refuge.
Inspiré d’un poème de Hazrat Inayat Khan, fondateur du « soufisme universel », un mouvement spirituel basé sur l’unité de tous les peuples et de toutes les religions.
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